Pendant des millénaires, le va-et-vient des glaciers a sculpté le bassin des Grands Lacs. À la fin de la dernière période glaciaire, la glace fondue a comblé d’énormes cratères pour former le plus grand réseau d’eau douce sur Terre.

Les Grands Lacs s’étendent sur plus de 246 000 kilomètres carrés. Cette superficie est plus vaste que celle de tout le Royaume-Uni. Ce réseau d’eau douce, le plus important dans le monde, emmagasine plus de 80 % de l’eau douce de l’Amérique du Nord et près du cinquième de toute l’eau douce de la planète. Bout à bout, les rives des Grands Lacs font plus de 16 000 kilomètres — près de deux fois la largeur du Canada d’un océan à l’autre.

La région des Grands Lacs et du Saint-Laurent fournit de l’eau à des millions de Canadiens et soutient la troisième puissance économique dans le monde. L’industrie, l’agriculture, les loisirs et l’environnement — et le grand public — dépendent tous de la santé de l’eau des Grands Lacs.

Près de la moitié de la population canadienne habite le sud de l’Ontario et du Québec. Cette région est parmi celles qui perdent le plus de milieux humides sur le continent, et les milieux humides qui subsistent sont menacés par la forte valorisation des terrains et les impératifs de l’urbanisation. Éminent chef de file de la conservation, CIC s’allie à des partenaires pour protéger et optimiser les habitats essentiels.

Voici pourquoi la région des grands lacs et du saint-laurent compte

Les Grands Lacs et le Saint-Laurent représentent le plus important réseau d’eau douce de la planète.

La sauvagine

Plus de 30 espèces de sauvagine viennent nicher dans la région des Grands Lacs à un moment ou à un autre de l’année. Cette région, qui héberge de trois à cinq millions d’oiseaux pendant la migration, est une importante zone de nidification pour le harle couronné et le grand harle et pour le canard noir. Et à ce que l’on sache, le fuligule à tête rouge, le canard souchet, le canard branchu et la sarcelle à ailes bleues viennent s’y reproduire eux aussi.

La faune

Sur ce territoire vivent quelque 3 500 espèces végétales et animales, dont le loup gris, le lynx, l’orignal et la loutre. Dans cette région, plus d’une centaine d’espèces animales sont en péril, soit aussi bien des rapaces, comme l’effraie des clochers, que des amphibiens, comme la salamandre à petite bouche et le crapaud de Fowler. Nombre de ces espèces dépendent des milieux humides et des prairies de la région.

Les ressources

La région des Grands Lacs et du Saint-Laurent du Canada et des États-Unis soutient l’un des plus grands systèmes économiques dans le monde, évalué à près de 5 800 milliards de dollars en 2014. En plus de fournir de l’eau potable à plus de 8,5 millions de Canadiens, les Grands Lacs soutiennent le quart de notre capacité agricole et près de la moitié de notre capacité industrielle. Les industries de la pêche commerciale et de la pêche récréative sont évaluées à près d’un demi-milliard de dollars. L’agriculture, l’industrie et le commerce créent plus de 50 millions d’emplois pour les Nord-Américains.

Voici pourquoi la région des grands lacs et du saintlaurent est en péril

L’empreinte humaine sur les milieux humides et l’habitat faunique de la région est l’une des plus importantes du continent.

Les espèces envahissantes comme la carpe asiatique menacent les espèces indigènes des milieux humides. © CIC

Plus de 50 millions de personnes habitent autour des Grands Lacs. Quatre-vingts pour cent de la population du Québec réside le long du Saint-Laurent. Il ne faut guère s’étonner que l’on perde plus de 95 % des milieux humides dans certaines zones de la région. Hormis l’étalement urbain, les niveaux d’eau des Grands Lacs n’ont jamais été aussi faibles depuis le début du XIXe siècle. En outre, le ruissellement des sédiments et des nutriments a diminué la qualité et la clarté de l’eau.

Plus de 150 espèces étrangères menacent les végétaux et animaux indigènes des Grands Lacs, du Saint-Laurent et des habitats environnants. Le phragmite envahissant a pris d’assaut les rivages, la carpe asiatique a saccagé les milieux humides et la moule zébrée a presque éliminé les espèces de palourdes indigènes et colmaté aussi bien les réseaux de tuyauterie que les centrales hydroélectriques. Le plus vaste réseau d’eau douce dans le monde est menacé à la fois par les humains et par la nature.

Voici comment nous préservons la région des grands lacs et du saint-laurent

Notre objectif consiste à restaurer 12 140 hectares de milieux humides et d’habitats connexes dans la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent.

Notre but est de restaurer 12 141 hectares et d’en préserver encore 5 382 grâce à la conservation et à la protection. Nous entendons également exercer une influence positive sur 279 233 hectares supplémentaires grâce à des efforts en matière de politiques d’intérêt public.

Nos programmes comprennent le programme CARE pour l’aménagement du territoire en Ontario et des initiatives de réaménagement des prairies dans les territoires agricoles. Nous assurons également la gestion d’étangs à castors dans les territoires boisés.