Sur le terrain : postes d’été à l’Institut de recherche sur les terres humides et la sauvagine

L’Institut de recherche sur les terres humides et la sauvagine (IWWR) mène des recherches scientifiques qui orientent les travaux de conservation menés par CIC. Ayant réalisé plus de 800 publications, l’IWWR a mené des recherches qui éclairent et guident la conservation sur le terrain et apportent de nouvelles connaissances à notre compréhension des milieux humides, de la sauvagine, de la santé des bassins versants, de la biodiversité et plus encore.

Les employés saisonniers présentés ici ont passé l’été à travailler sur le projet « Wetlands in Working Landscapes » (Les milieux humides dans les paysages fonctionnels), étudiant la productivité des milieux humides dans les champs agricoles et les pâturages, ainsi que les impacts de l’agriculture sur ces écosystèmes.

Griffin Damude (il/le)

Technicien en conservation à Camrose, en Alberta
Étudiant de deuxième année en gestion des écosystèmes à l’Institut polytechnique de Lethbridge

Rares sont les journées qui se ressemblent pour Griffin lorsqu’il travaille sur le projet Wetlands in Working Landscapes. « Les tâches peuvent varier entre le recensement de la sauvagine à l’aide de drones, l’échantillonnage d’ADN environnemental, la collecte d’invertébrés aquatiques et le prélèvement d’échantillons d’eau », explique-t-il.

Le travail de l’équipe consiste notamment à utiliser divers outils pour comprendre les impacts de l’agriculture sur les écosystèmes. L’analyse de l’ADN environnemental (matériel génétique d’une espèce trouvé à un endroit précis dans le sol ou l’eau) permet aux chercheurs de déterminer la variété des organismes présents dans un écosystème et d’évaluer la biodiversité d’un site. L’utilisation de drones pour le recensement de la sauvagine permet de compter de manière précise et efficace la sauvagine présente dans un milieu humide.

« Le point fort de l’été a été de pouvoir travailler sur différentes parties de ce projet et d’acquérir de nouvelles compétences, tout en observant une faune variée et en pouvant travailler tous les jours en plein air », souligne Griffin.

Griffin considère que la possibilité d’apprendre et de mettre en pratique des compétences telles que le recensement de la sauvagine lors de relevés aériens, le recensement de la faune et l’échantillonnage d’ADN environnemental s’inscrit dans ses projets de carrière dans les sciences de l’environnement et la biologie de la faune.

Kayla Caruso (elle/iel)

Technicienne en conservation à Brandon, au Manitoba
Étudiante à la maîtrise en biologie de l’Université de Saskatchewan

Croyez-le ou non, il y a des avantages à se lever à 3 heures du matin : vous pourriez voir le lever du soleil tout en effectuant des relevés de sauvagine à l’aide d’un drone! Les canards étant plus actifs tôt le matin, Kayla et l’équipe Wetlands in Working Landscapes de la Saskatchewan bravent les heures précédant l’aube pour obtenir les meilleurs dénombrements de la sauvagine locale.

« Les premières heures du matin nous offraient une lumière idéale pour voler et nous permettaient d’observer de près le réveil de la faune », explique Kayla. « Outre les canards et leurs canetons, nous avons vu des hiboux des marais, des castors, des rats musqués, des cerfs et des renards. »

Lorsqu’elle ne pilote pas de drones, Kayla peut être amenée à prélever des échantillons d’eau et d’invertébrés, à installer des caméras pour observer la faune sauvage ou à collecter des échantillons d’ADN environnemental dans les sites d’étude des milieux humides.

Kayla est fière d’avoir ajouté de nouveaux outils à sa « trousse à outils de terrain » cet été, notamment un certificat de pilote de drone et une expérience en matière d’échantillonnage de la qualité de l’eau et de l’ADN environnemental. Ces compétences, ainsi que l’été qu’elle a passé à affiner ses capacités d’identification des canards, sont autant d’atouts que Kayla espère mettre à profit dans sa future carrière dans le domaine de la conservation.

Jenna Scott (elle/la)

Technicienne en conservation à Brandon, au Manitoba
Étudiante du programme de premier cycle en biologie (spécialisation en écologie appliquée et conservation) de l’Université Memorial de Terre-Neuve

Jenna Scott revient pour une deuxième année dans le cadre du projet Wetlands in Working Landscapes, rejoignant Griffin et Morgan dans la région des fondrières des Prairies. Ayant l’intention de travailler comme biologiste de la conservation, Jenna s’intéresse à la façon dont les activités humaines affectent le territoire et les communautés fauniques. Grâce à ce poste, Jenna a pu observer de près les impacts des changements du territoire tout en approfondissant ses connaissances sur les méthodes de conservation et de recherche et en mettant en pratique toute une série de nouvelles compétences.

« J’ai la chance que mon travail varie d’une semaine à l’autre, explique Jenna. Une journée type peut me voir chaussée de cuissardes, les pieds enfoncés jusqu’aux genoux dans un milieu humide des fondrières des Prairies, en train de collecter des insectes à l’aide d’un filet et de pomper de l’eau à travers des filtres d’ADN environnemental. D’autres jours, je peux être amenée à installer des pièges photographiques pour la faune ou à enregistrer des données pour la prochaine étude aérienne par drone. »

Jenna adore visiter de nouveaux sites et se familiariser avec les particularités et le charme de chaque nouvel endroit. « Je pourrais vous dire dans quels coins vole un faucon, dans quel bassin se trouve un rat musqué ou le plus grand nombre de canards, ou vous raconter une anecdote amusante sur une chute dans un milieu humide profond », dit-elle. « Chaque site a sa propre personnalité et réserve des surprises une fois que vous apprenez à le connaître. »

Morgan Penner (elle/iel)

Technicienne en conservation à Brandon, au Manitoba
Étudiante de cinquième année en biologie avec spécialisation à l’Université du Manitoba

Morgan Penner suit actuellement un programme de premier cycle universitaire avec mention et commence à réfléchir à une maîtrise et à un avenir en tant que professeure, mais en attendant, on peut la trouver en train de patauger dans un milieu humide pour prélever les échantillons d’eau hebdomadaires.

« J’adore sortir tous les jours et découvrir de nouveaux animaux et de nouvelles plantes. Je ne suis pas originaire de cette région, donc pouvoir découvrir un écosystème différent est très enrichissant », explique Morgan. « J’ai ajouté de nombreux oiseaux, insectes et mammifères à ma liste au cours de l’été, notamment des blaireaux et des goglus des prés. »

En travaillant avec l’équipe de Wetlands in Working Landscapes, Morgan contribue à notre compréhension croissante de la productivité des milieux humides sur les champs agricoles et les pâturages du Manitoba. « L’objectif est de déterminer comment les différences entre les milieux humides influencent les populations de canards qui y vivent. »

Les journées sur le terrain sont bien remplies : Morgan passe d’un site à l’autre parmi les dix sites étudiés et, selon la semaine, prélève des échantillons d’eau pour analyser les invertébrés, l’ADN environnemental, les gaz à effet de serre et la qualité de l’eau, et effectue des relevés à l’aide d’un drone, avant de retourner à Brandon pour préparer les échantillons à envoyer au laboratoire.

La découverte de nouvelles idées, de nouveaux domaines et de nouvelles méthodes d’étude a été très enrichissante cet été et a donné à Morgan de nouvelles idées sur ce à quoi pourrait ressembler son travail futur. « J’apprécie également toutes les relations que j’ai nouées; je suis toujours à la recherche de nouvelles personnes avec qui partager des idées et éventuellement travailler à l’avenir. »