Rapport sur l’habitat au printemps 2022

CÔTE OUEST

En avril, le temps a été plus frais que d’habitude dans la plus grande partie de la province. Les précipitations sur le littoral ont été supérieures à la moyenne; toutefois les niveaux d’eau des milieux humides de CIC restent proches de la moyenne. L’évolution rapide des températures explique que la végétation des terres hautes ait émergé aussi rapidement, et la sauvagine migratrice a profité de l’inondation de courte durée des champs agricoles. Sur les terres continentales, les précipitations ont été égales ou inférieures à la moyenne pour le printemps.

La migration du printemps a accusé un retard d’une semaine ou deux par rapport à la normale : on voyait encore des fuligules et des macreuses migrer à la fin de mai. La région de Peace a reçu deux fois plus de précipitations que la normale du printemps. Les milieux humides regorgent d’eau et les premiers nids dans les zones creuses ont pu être inondés.

FORÊT BORÉALE DE L’OUEST

Dans l’ensemble de la forêt boréale, les températures ont été moyennes en mars et légèrement plus fraîches que la moyenne en avril. Les conditions d’enneigement sans précédent ont retardé le début du printemps au Yukon : les étangs et les cours d’eau n’ont commencé à rouvrir qu’à la fin de mai. Ces conditions ont pu limiter l’accès à certains sites de nidification; toutefois, les canards, les cygnes et les oies ont commencé à arriver au moment prévu. Les inondations sont possibles, puisque la fonte des neiges continue d’atteindre des niveaux supérieurs. Par contre, le début du printemps a été sec dans le nord du Manitoba et de la Saskatchewan.

PRAIRIES

Le sud de l’Alberta et l’ouest de la Saskatchewan sont restés très secs malgré les températures froides du printemps. Le ruissellement printanier limité n’a pas permis de recharger les milieux humides dans ces secteurs. Toutefois, l’humidité des sols a atteint ou dépassé la moyenne pour le reste de la Saskatchewan et le sud du Manitoba. Certains secteurs ont reçu le double des précipitations moyennes de l’hiver et du printemps : les milieux humides regorgent d’eau ou débordent. À la fin de mai, la migration était quasiment achevée, et la saison de nidification battait son plein : de nombreux couples ou groupes de mâles ont été observés dans toute la région. Les premiers oisons ont émergé comme prévu à ce moment.

CENTRE DU CANADA

Dans le nord de l’Ontario et le sud du Québec, les précipitations ont été supérieures à la moyenne ou ont même doublé la moyenne dans certains secteurs. La lente hausse des températures printanières a fait perdurer les niveaux de l’eau dans les milieux humides, et l’on s’attend à ce que les conditions restent favorables pour la progéniture de la sauvagine.

Dans le sud de l’Ontario, le temps a été plus sec que la normale ce printemps. Les bassins peu profonds du printemps et l’eau de la nappe phréatique sont limités, ce qui pourrait avoir une incidence sur le succès de la reproduction des canards colverts. Les premières couvées de bernaches du Canada ont vu le jour au début de mai, ce qui est conforme aux habitudes.