Membre de la petite mais puissante équipe de Canards Illimités Canada (CIC) à Terre-Neuve, Danielle Fequet aime se qualifier de généraliste de la conservation. Qu’elle s’agisse d’agir comme personne-ressource pour la majorité des projets relatifs aux milieux humides de Terre-Neuve-et-Labrador ou de travailler en étroite collaboration à l’obtention de terres dans tout le Canada atlantique, Mme Fequet fait un peu de tout.
« Chaque jour est différent », explique Mme Fequet. « Un jour, je pourrais parler avec des personnes intéressées par le don de terres et vérifier les listes de biens immobiliers qui pourraient être pertinentes pour le travail de CIC, mais d’autres jours, je pourrais passer du temps à effectuer des inspections annuelles sur les sites de projets dans toute la province et travailler avec l’équipe de gestion des actifs de l’habitat pour déterminer si des réparations sont nécessaires sur certains sites et planifier la façon de les effectuer. »
En tant que spécialiste des programmes de conservation, Mme Fequet effectue des évaluations fonctionnelles des milieux humides pour les municipalités du nord-est de la presqu’île d’Avalon. Il s’agit notamment d’effectuer le travail sur le terrain, puis de consacrer du temps à la communication des résultats afin que les municipalités comprennent mieux la valeur des milieux humides situés sur leur territoire.
La sensibilisation au travail de CIC et à l’importance des milieux humides est également un élément majeur du rôle de Mme Fequet. Elles’agit notamment d’élaborer des panneaux d’interprétation pour les sites de projet, de travailler avec des partenaires locaux sur l’éducation et d’obtenir des financements pour les efforts de conservation.
Mme Fequet est membre de l’équipe du CIC depuis 2010 et note que son intérêt pour la conservation a commencé pendant le temps qu’elle a passé à travailler en plein air tout en poursuivant un diplôme en psychologie à l’Université Memorial (MUN).
J'ai fait du travail de terrain pendant mes vacances d'été et j'ai trouvé cela très gratifiant. J'ai réalisé que c'était quelque chose que je pouvais faire comme carrière, me concentrer sur l'environnement et travailler à l'extérieur !
Par coïncidence – ou peut-être par hasard – une place s’est libérée dans le programme de maîtrise en sciences. Fequet a posé sa candidature, a été accepté et le reste appartient à l’histoire.
« Alors que je terminais ma maîtrise, un poste de contractuel a été affiché à CIC. J’ai connu l’organisation pour la première fois à l’école secondaire , lorsque je me suis portée volontaire pour un dîner de collecte de fonds », explique Mme Fequet. « Ce que j’ai appris sur leur travail à l’époque m’a toujours marqué, alors j’ai postulé pour le poste et j’ai réussi à l’obtenir. Depuis, je travaille pour CIC ! »
Au début de sa carrière, Mme Fequet s’est concentrée sur la sensibilisation et l’éducation, effectuant des visites communautaires et des présentations dans les écoles afin de discuter de l’importance de la gestion de l’environnement, des programmes de nichoirs de CIC et du programme d’excursion dans les milieux humides pour les élèves de 4e année.
Au fur et à mesure que CIC a commencé à concentrer son travail dans la province sur l’influence de la conservation à grande échelle, ses priorités se sont orientées vers la politique des milieux humides et le travail avec les municipalités et les différents niveaux de gouvernement pour encourager une politique de conservation plus forte et des protections accrues pour les milieux humides dans la planification municipale. Cette évolution a offert à Mme Fequet de nouvelles possibilités de participer à des travaux de terrain sur les milieux humides et de s’immerger totalement dans la phase de planification des projets.
Un projet particulièrement mémorable pour Fequet s’est déroulé entre 2013 et 2017 en partenariat avec l’organisation de télédétection C-CORE. Déclenché par un atelier que CIC a organisé avec ses partenaires pour discuter des besoins en matière de cartographie des milieux humides, un projet pluriannuel complet a été lancé, dans le cadre duquel des données de terrain ont été collectées et utilisées pour créer des cartes détaillées des milieux humides dans le paysage, qui n’existaient pas auparavant.

« C’est un projet très intéressant qui s’est déroulé sur plusieurs étés et qui nous a permis de travailler dans des régions de la province que je n’avais jamais explorées auparavant », explique Mme Fequet. « Il s’agissait d’un véritable effort de collaboration entre de nombreux groupes différents. C-CORE a joué un rôle important, y compris un professeur de MUN, qui a cherché lui-même des fonds pour ce projet et a travaillé avec nous pour soutenir notre travail sur le terrain et la collecte de données.
Alors que CIC célèbre cette année son 85e anniversaireth , Mme Fequet est fière du travail auquel elle participe chaque jour et du rôle qu’elle joue dans la protection des milieux humides.
« Grâce à mon rôle au CIC, j’ai pu participer à la présentation de l’importance des milieux humides et de la façon de les gérer, et mettre en évidence l’impact que ces zones peuvent avoir sur les habitats naturels dans toute notre province « , explique Mme Fequet. « Mais l’un des aspects que je préfère dans ce travail, c’est lorsqu’une nouvelle personne est embauchée, en particulier lorsqu’elle débute sa carrière, et que vous la voyez reconnaître les possibilités qu’offre la conservation. Parfois, des étudiants nous rejoignent pour une saison et vous les voyez changer totalement de trajectoire – c’est ainsi que j’ai été amené à faire partie de cette équipe aujourd’hui. C’est une période passionnante pour CIC et j’ai hâte d’entamer notre prochain chapitre ! »