Entendre l’appel de la nature… et des milieux humides

Roger d’Eschambault : pagayer sur le lieu de naissance du mouvement nord-américain de conservation des milieux humides

Le président de Canards illimités Canada (CIC), Roger d’Eschambault, vit pour l’aventure. Lui qui compte une expédition en Antarctique à son crédit envisage déjà celle qu’il compte faire dans l’Arctique. Personne n’a donc été surpris que l’intrépide président choisisse de souligner les 85 ans de CIC par un périple d’exploration de nos racines dans un canoë Chestnut remis à neuf.

Une semaine durant, il a sillonné les milieux humides et les cours d’eau parmi les canards, heureux de suivre les mouvements de l’eau et les potamots qui submergent sa pagaie, d’observer les couchers de soleil à couper le souffle sur la prairie et de voir un nombre incalculable d’espèces sauvages détaler, voler, ou nager pour aller s’abriter dans les marécages et sur les plateaux tout autour.

Cette excursion a conduit d’Eschambault jusqu’au marais Big Grass, berceau des projets de régénération de CIC, en 1938. En chemin, il s’est aussi arrêté au marais Old Hammock, où se trouve le siège social de CIC et un centre d’interprétation primé, à un ranch de bétail appartenant à des partenaires, et dans une Première Nation du Manitoba où les jeunes apprennent à conjuguer savoirs ancestraux et science dans le but de préserver la vie sauvage et les ressources aquatiques, si précieuses, pour les prochaines générations. Le président a couronné son périple par une chasse à la sauvagine au site patrimonial du marais Delta.

En plus de ce grand air tant aimé qu’il a goûté à fond, d’Eschambault retient surtout son contact chaleureux avec tous ces conservationnistes passionnés qui ont jalonné son parcours.

« Sympathisants, partenaires, scientifiques, éducateurs, leaders autochtones, propriétaires fonciers, sauvaginiers, bénévoles, personnel… J’ai été privilégié de croiser autant de catégories de personnes qui croient en CIC et au travail de terrain que nous accomplissons partout au Canada. Ils m’accompagnaient en esprit avec chaque coup de pagaie – tout comme nos prédécesseurs, d’ailleurs, dit-il.

J’étais à la fois ému et enorgueilli. Ce voyage a confirmé ce que je savais en moi être vrai : en croyant à la mission de CUC, nous faisons du bien à nos compatriotes. »

Canards en cavale : tout le monde en piste pour un avenir sain

l’occasion d’une fin de semaine de la mi-octobre, CIC et Bass Pro Shops & Cabela’s Canada, commanditaire de l’événement, ont été fiers de présenter le tout premier défi Canards en cavale. Cette série de courses locales organisées par des bénévoles était notre manière d’inviter les Canadiens à bouger dans le plaisir pour un monde plus sain.

« Notre personnel et notre clientèle ont très à cœur de préserver les grands espaces naturels du pays pour les prochaines générations, dit Brent Bowen, directeur régional de Bass Pro Shops & Cabela’s Canada. Canards en cavale est un excellent prétexte pour unir nos forces au bénéfice de la conservation. »

Dans la fraîcheur matinale, entourés d’oiseaux migrateurs et d’arbres richement colorés, les quelque 550 participants ont couru, marché, pédalé ou se sont dandinés sur diverses distances (dix mille pas, 1 km, 5 km) dans des sentiers de milieux humides dans les villes du pays, dont Sackville au Nouveau-Brunswick. Première agglomération nord-américaine à être reconnue comme « ville des zones humides », Sackville s’est associée à des partenaires comme CIC pour créer le parc de la Sauvagine, une aire de 22 hectares, dont 4 kilomètres de sentiers et de trottoirs de bois.

« Tout le monde ici apprécie la qualité de l’eau, l’atténuation des risques d’inondation et les habitats naturels que procure le parc, dit le maire Andrew Black. Mais au-delà de ça, nous connaissons l’importance pour notre santé et notre bien-être de ces occasions de nous ressourcer en nature. J’espère que le défi Canards en cavale inspirera d’autres villes à investir dans des solutions naturelles comme les milieux humides. »