Paysages en pages et en images
Quand la nature façonne notre identité

D’un océan à l’autre se trouvent des endroits qui nous fascinent. Symboles de notre identité, ils captent notre imagination. À l’aube du 150e anniversaire de notre pays, CIC fait un tour d’horizon des paysages emblématiques du Canada, dont le territoire, l’eau et la faune sont autant de pages qui racontent notre culture, nos coutumes et nos efforts de conservation.
La baie de Fundy

Parée d’un mystérieux relief, la baie de Fundy accueille un imposant écosystème de marais d’eau salée. Le poète néo-écossais Harry Thurston a dit de la baie de Fundy qu’elle est « un lieu où déferlent les marées ». Les marais salés qui l’entourent sont de mystérieux terrains charnières qui assurent depuis des siècles la subsistance des Canadiens et de la faune. Les Mi’kmaq venaient y ramasser des palourdes et des huîtres. Les colons acadiens ont endigué les marais pour y cultiver de riches terres agricoles. Aujourd’hui, ces marais sont essentiels pour réduire l’impact des marées, assainir l’eau et offrir un habitat à un cortège d’oiseaux, de poissons et d’autres représentants de la faune.
Le Saint-Laurent

Couloir historique des commerçants et des voyageurs, le puissant Saint-Laurent est aussi un passage obligé pour des millions d’oiseaux migrateurs qui vivent de ses milieux humides. C’est ainsi que la Réserve nationale de faune du Cap-Tourmente abrite un grand nombre d’oies des neiges pendant la migration printanière et automnale.
Le lac Sainte-Claire

C’est dans les milieux humides côtiers des berges du lac Sainte-Claire, dans le sud de l’Ontario, qu’ont été fondés les premiers clubs de chasseurs canadiens, au début des années 1880. C’est là que le patrimoine de conservation des chasseurs a pris forme. Ces milieux humides constituent un habitat essentiel pour de nombreuses espèces menacées et en péril, en plus de contribuer à réduire l’afflux de phosphore dans les Grands Lacs.
Le delta de la rivière Saskatchewan

Il faut survoler le delta de la rivière Saskatchewan pour prendre la mesure des 900 000 hectares de milieux humides et de lacs peu profonds qui tissent leur toile sur de vastes étendues boisées. Les cours d’eau sont ponctués de digues de castors. La sauvagine migratrice s’y installe, en troupeaux, par milliers. Mais l’activité humaine garde ses droits. Dans cette zone qui chevauche la frontière séparant la Saskatchewan et le Manitoba, les aménagements hydroélectriques, agricoles et forestiers dénaturent le paysage et ses cours d’eau charriant les nutriments. Il faut sans cesse relever le défi qui consiste à recréer le cycle naturel du delta de la rivière Saskatchewan.
Le grand lac de l’ours

Huitième lac d’eau douce en importance dans le monde, le Grand lac de l’Ours, dans les Territoires du Nord-Ouest, fait partie des légendes de Yamoria, ces récits ancestraux dénés peuplés de héros géants, d’animaux et de paysages vivants. Les habitants des berges du lac dans la communauté lointaine de Délinę s’intéressent à ces enseignements ancestraux pour guider le parcours de la conservation afin de se prémunir contre le changement climatique. Ils secondent CIC et ses partenaires dans leurs travaux d’aménagement du territoire. L’an dernier, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a salué leurs efforts en attribuant au site la désignation internationale de réserve de la biosphère.
La roue médicinale Majorville

Site cérémonial des Indiens des Plaines, la roue médicinale Majorville (désormais connue localement comme la « Butte du cadran solaire »), non loin de Brooks en Alberta, a vu le jour en 3200 av. J.-C., 1 000 ans avant que l’on construise Stonehenge et 500 ans avant les pyramides d’Égypte. Les 36 bassins des milieux humides restaurés par CIC aident à préserver la fonction écologique des environs : il s’agit d’un autre élément pérenne de la prairie indigène du Canada.
L’archipel Haida Gwaii

Les milieux humides de l’archipel Haida Gwaii, en Colombie-Britannique, sont aussi exceptionnels que les îles mêmes et leurs habitants, les Haïdas. C’est dans ces milieux humides, riche palette de marais d’eau douce et d’eau salée, que s’arrêtent une dernière fois les oiseaux migrateurs avant de poursuivre leur parcours vers le nord pour aller nicher en Alaska et en Russie. C’est d’abord ici qu’ils viennent se ravitailler avant de regagner le sud pour y passer l’hiver.
La cartographie de nos progrès
Voici la carte que nous offrons au Canada à l’occasion de son cent cinquantenaire : la carte interactive de la conservation, mise au point pour cette grande occasion.