Lena Gallant nous accorde un moment dans sa journée bien remplie comme seule employée à plein temps du Tantramar Wetlands Centre, le centre d’excellence des milieux humides situé à Sackville, au Nouveau-Brunswick, près de l’endroit où elle a grandi. Par un appel vidéo, elle nous parle de son cheminement vers et depuis ce lieu qui est devenu sa « deuxième maison ».
Les lecteurs du Conservationniste se souviendront peut-être de Mme Gallant en raison d’un article paru en 2020, dans lequel elle était l’une des premières récipiendaires de la bourse 2020 du Centre d’excellence des milieux humides de Canards Illimités Canada. L’obtention de cette bourse a permis à Mme Gallant de poursuivre ses études postsecondaires à l’université Acadia, où elle a étudié la biologie avec une spécialisation en comportement, écologie et conservation de la faune.
Aujourd’hui diplômée en sciences, elle s’efforce de combler le fossé entre nous et la nature par l’éducation à l’environnement au Tantramar Wetlands Centre et dans les milieux humides environnants (voir encadré). C’est là qu’elle a trouvé sa véritable vocation.
CIC a restauré les milieux humides éducatifs chez leur partenaire, le Centre d’excellence des milieux humides de Tantramar à l’école secondaire régionale de Tantramar et à l’école primaire Salem située à proximité où Mme Gallant a vécu l’un de ses premiers souvenirs.
« J’ai très tôt aimé les animaux et les plantes et je me souviens d’être allé dans les marais en première année et d’avoir aimé la “pêche aux bestioles” », explique M. Gallant.
À l’adolescence, elle a participé au programme du Centre d’excellence des milieux humides Tantramar, a fait du bénévolat au Tantramar Wetland Centre dès sa neuvième année d’études et y a obtenu un stage coopératif.
« J’ai participé à des projets de recherche dont le baguage de sauvagine, les études sur les macro-invertébrés et la surveillance de la salicaire pourpre, une espèce envahissante, pour n’en citer que quelques-uns », explique-t-elle, ajoutant que chaque expérience l’a aidée à acquérir des compétences et une confiance accrues en matière d’art oratoire et de présentation à des groupes.
Pour elle, il s’agit d’une période formatrice. « Quelque chose a changé pour moi et c’est à ce moment-là que j’ai décidé d’aller à l’université ».
Maintenant qu’elle est de retour au centre, en tant qu’employée cette fois, Mme Gallant peut continuer à partager sa passion pour la nature avec des visiteurs de tous âges. Pour elle, il n’y a pas de meilleur endroit pour le faire que les milieux humides.
« Les milieux humides sont vivants. Il est facile d’y observer tous les insectes et toutes les plantes, et de voir les animaux dans l’air et dans l’eau. J’aime voir les gens s’enthousiasmer et créer des liens. Je sais que ces connaissances contribuent à une meilleure compréhension et à un plus grand respect des milieux humides et des autres écosystèmes ».
« L’apprentissage pratique, ajoute Gallant, est le moyen le plus efficace d’inculquer la passion et la compréhension qui conduiront les gens à se forger des valeurs basées sur la santé de l’environnement. J’ai vraiment l’impression que cela fait une différence ».
Notre conversation s’achève pour que Mme Gallant puisse se préparer à la prochaine excursion d’enseignants et d’élèves qui doit avoir lieu plus tard dans la journée. Avec un peu de chance, ils seront aussi inspirés par les milieux humides éducatifs que Gallant et d’autres jeunes qui les ont précédés. Notamment Anneke Harpur, ancienne élève du Centre d’excellence des milieux humides de Tantramar et lauréate de la bourse CIC 2022, étudiante dont l’emploi d’été consiste à travailler cette année aux côtés de Mme Gallant.
Avant de nous faire ses adieux, Mme Gallant donne quelques conseils aux défenseurs en herbe de l’environnement : « faites ce que vous aimez ».
Nous pouvons tous tirer profit de la sagesse de ces paroles.

À propos des Centres d’excellence des milieux humides de CIC :
Les Centres d’excellence des milieux humides de CIC sont des partenaires communautaires et scolaires qui proposent un apprentissage pratique dans les milieux humides et des projets de conservation menés par les élèves. Découvrez comment le programme permet aux étudiants de devenir les chefs de file de demain en matière de conservation : wce-education.ducks.ca
Le Tantramar Wetland Centre est le premier centre d’excellence des milieux humides de CIC au Canada. En 1997, les élèves pionniers (aujourd’hui affectueusement appelés les Wetheads ou « les têtes mouillées ») de l’école secondaire régionale de Tantramar ont aidé CIC à construire un milieu humide d’eau douce sur le terrain de l’école. Ce milieu humide restauré est la pièce maîtresse d’un total de 50 acres d’habitat restauré et géré comme une classe en plein air par le Tantramar Wetlands Centre.