Ma voiture n’était pas très loin de l’entrée du personnel. J’ai donc pris mon temps. C’était la première fois que je visitais le siège social national de CI Canada, dans le marais Oak Hammock, depuis ma dernière visite avec mon père il y a des dizaines d’années, et je n’ai pas été déçu. Il faisait un temps exceptionnellement chaud pour un 4 octobre, et le marais environnant s’était paré des plus beaux coloris de l’automne. Les oies sillonnaient le ciel, et l’odeur terreuse des feuilles mortes dans l’air frais du matin me rappelait familièrement la vie dans les prairies durant cette période de l’année.
C’était le tout premier jour de mes nouvelles fonctions de chef de la direction de CIC. En fait, cette promenade jusqu’aux portes du bureau était juste assez longue pour ressasser mes souvenirs les plus chers — en me rappelant toute la chance que j’avais d’avoir un emploi de rêve à tous les points de vue imaginables.
J’ai passé ma petite enfance dans une ferme d’élevage de la zone rurale de l’Alberta, juste au sud-ouest de Calgary. Accompagné d’un labrador noir, je passais mes journées à flâner dans la prairie. J’étais aux premières loges du spectacle de la nature. Les pâturages et les marécages de notre propriété étaient des lieux d’exception pour s’évader et explorer. J’ai pu constater que la pluie fraîche du printemps faisait renaître le paysage en le peuplant de crocus, de trèfles frais et de fléoles des champs — et de représentants de la sauvagine. Ma vie s’est enrichie à force d’apprendre à chasser aux côtés de mon père et de mes frères, puis d’enseigner plus tard à mes enfants à apprécier et respecter la nature et sa corne d’abondance depuis un affût pour la chasse aux canards.
Vous avez sans doute vous aussi vécu cette expérience — dans les paysages vastes et variés qui font du Canada un pays si exceptionnel et majestueux — ce qui vous a amenés à appuyer CIC. Ce qui nous réunit, c’est cette attirance personnelle que nous avons tous pour les milieux humides, la nature et le plein air. Pour moi, c’est ce qui fait qu’il est à la fois extrêmement flatteur et palpitant de faire partie de l’équipe de CIC.
D’autant que je me souvienne, je suis inspiré par l’histoire, impressionné par l’empreinte et fasciné par les progrès scientifiques prospectifs de cet organisme. Aujourd’hui, c’est un honneur pour moi de jouer ce rôle important et de servir à vos côtés pour promouvoir la conservation et créer un monde plus sain à un moment de l’histoire où nous en avons plus que jamais besoin.
Nous vivons une époque dans laquelle la COVID-19, les dérèglements du climat et les grandes sécheresses éveillent chez tous les Canadiens mille et une émotions. Ces trois chocs différents et dévastateurs amènent bien des gens à réévaluer ce qui est important à leurs yeux. C’est grâce à la générosité et à la volonté de gens comme vous que CIC peut apporter des solutions — et l’espoir.
Il y a des raisons pour lesquelles j’ai hâte de refaire à maintes reprises ce parcours dans les prochaines années. Je suis vraiment convaincu qu’il n’y a pas de cause plus noble — ni plus importante — que celle que nous avons le privilège de soutenir au quotidien à CIC. Le moment est venu de se mettre au travail, et c’est avec enthou-
siasme que j’entre dans mes fonctions.
Larry Kaumeyer est le nouveau chef de la direction de CIC
Chasseur et conservationniste depuis toujours, Larry Kaumeyer a pris en octobre les fonctions de chef de la direction de CIC dans la foulée du départ à la retraite de Karla Guyn.
Dans les dernières dizaines d’années, il a exercé des fonctions de direction dans les secteurs de l’énergie et des finances, tout en faisant du bénévolat auprès d’organismes à but non lucratif et à vocation conservationniste. Avant d’entrer au service de CIC, il était secrétaire principal du premier ministre de l’Alberta. Dans ces fonctions, il est resté attaché à la cause de la conservation en aidant le gouvernement à adopter de nombreuses politiques environnementales et climatiques inspirées de la science, en nouant des liens solides avec d’influents dirigeants politiques dans tous les partis et des partenariats avec les chefs d’entreprises dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et de l’exploitation forestière afin de promouvoir les efforts de durabilité environnementale.
Larry, qui habite Edmonton avec sa femme Christina, partagera son emploi du temps entre les bureaux provinciaux de CIC en Alberta et notre siège social national du marais Oak Hammock au Manitoba. Il prévoit de parcourir le pays pour se réunir avec les supporteurs et les partenaires conservationnistes qui nous aident à sauvegarder les milieux humides et la faune du Canada.