Synergie et conservation
Au Québec, des partenariats essentiels pour la sauvagine, la faune et nous tous

La conservation des milieux humides pour une organisation comme CI Canada comporte des enjeux financiers majeurs qui deviennent cruciaux lorsque la situation économique devient difficile. Dans ce contexte, réussir à boucler un montage financier avec différents partenaires relève de plus en plus de l’exploit. Heureusement, parmi les partenaires du Plan conjoint des habitats de l’Est (PCHE), s’en trouve un : la Fondation de la faune du Québec (la Fondation), avec qui CIC travaille étroitement depuis de nombreuses années.
La Fondation a été créée en 1984 par le gouvernement du Québec pour réduire la perte importante de superficies d’habitats fauniques et pour améliorer la qualité des habitats aquatiques et terrestres. Une particularité intéressante, plus de 60 % de son financement provient des contributions versées par les pêcheurs sportifs, les chasseurs et les trappeurs du Québec au moment de l’achat de leur permis annuel. Elle sollicite aussi d’autres partenaires financiers privés et le public pour accroître l’aide disponible à tous les organismes de conservation.
Les liens entre CIC et la Fondation se sont naturellement tissés dès le départ, les deux organismes ayant à cœur leur mission de conservation des habitats. Dès 1986, la Fondation et CIC alliaient stratégiquement leurs compétences et expertise dans l’acquisition et l’aménagement du marais Léon-Provancher à Neuville. Ce site demeure toujours très fréquenté par la sauvagine et par les amants de la nature de la région.
L’apport financier et stratégique de la Fondation au cours des années est substantiel et indispensable dans le cadre des projets réalisés par CIC. Nous n’avons qu’à penser aux acquisitions de terres au lac Saint-Pierre, à la rivière du Sud, en Montérégie, et dans la chaîne de marais, le long de la rivière des Outaouais. Plusieurs de nos actions de restauration ont aussi bénéficié de cette synergie financière et technique, par exemple en Abitibi (marais Antoine), à L’Isle-Verte, ainsi qu’au lac Saint-Pierre (Saint-Barthélemy, Baie-du-Febvre et baie Lavallière). Globalement, la Fondation a contribué pour 1,26 million de dollars sur un total de près de 6 millions investis par CIC et les autres partenaires du PCHE pour favoriser la conservation d’une vingtaine de sites couvrant plus de 330 hectares d’habitats.
« Canards Illimités a toujours été un partenaire majeur pour la Fondation. La complémentarité dans les actions et le financement développée entre la Fondation et CIC a grandement contribué à améliorer les milieux humides du sud du Québec, ainsi que les techniques d’aménagement, au profit des multiples espèces et des utilisateurs qui fréquentent ces précieux milieux » de s’enthousiasmer André Martin, président-directeur général de la Fondation.