Les Canadiens ont la chance de pouvoir compter sur des sources d’eau salubres et fiables. Mais il n’en sera peut-être pas toujours ainsi.

Alors que de plus en plus de milieux humides sont détruits, les eaux de ruissellement, les polluants et les algues bleu‑vert toxiques font peser des menaces de plus en plus lourdes sur la qualité de notre eau.

Les scientifiques connaissent désormais toute la puissance des milieux humides comme filtres naturels de l’eau. Leur végétation emprisonne les sédiments et les polluants, et les micro‑organismes qui y vivent pulvérisent les contaminants.

Si nous avons besoin des milieux humides, c’est aussi pour réguler le niveau de nos cours d’eau et de nos lacs. Les inondations et les sècheresses sont de plus en plus fortes, mais les milieux humides qui sont censés endiguer l’eau disparaissent.

Le tarissement des milieux humides ne fait qu’aggraver les problèmes de environnementaux. Mais il y a de l’espoir. Car dans le cadre de la campagne Sauvons nos milieux humides, qui s’étend sur tout le continent, tout est mis en œuvre pour protéger ces filtres naturels : science, politiques d’intérêt public, éducation et projets de conservation sur le terrain.

L’eau : la réponse est dans la nature.

IL FAUT AGIR

Il y aura toujours de l’eau sur notre planète. Mais si nous n’en prenons pas soin, cette eau ne sera pas toujours salubre.

Car elle est contaminée par les eaux de ruissellement des centres urbains, des exploitations agricoles et d’autres activités industrielles. C’est tout l’équilibre de la nature qui est bouleversé lorsque les milieux humides sont drainés, puisqu’ils ne sont plus là pour filtrer l’eau en aval et pour en limiter le débit.

Depuis près de 80 ans, nous sommes les chefs de file de la conservation et de l’étude scientifique des milieux humides. Aujourd’hui, nous travaillons sur des projets qui :

  • visent à préserver les milieux humides des Prairies, là où leur disparition explique les problèmes d’algues et de qualité d’eau;
  • permettent d’appliquer des pratiques durables dans la forêt boréale, qui regroupe le plus grand nombre de milieux humides intacts dans le monde;
  • consistent à restaurer les milieux humides sur les rives des Grands Lacs et du Saint‑Laurent, là où 95 % des milieux humides ont été détruits;
  • protègent les milieux humides du littoral qui nous défendent eux‑mêmes contre l’érosion et qui préservent l’habitat essentiel des poissons et de la faune.