Nous sommes à la mi-avril, et Théodore Deezar est à Winnipeg en voyage d’affaires. Il en profite pour se réunir, pendant la pause-repas, avec un autre bénévole de Canards Illimités Canada, Kevin McFadden. Ils discutent tous les deux d’un sujet qui leur tient à cœur : le vélo. Et encore mieux : le vélo pour réunir des fonds pour la conservation.
Kevin McFadden est une force motrice du très florissant événement Randonnée jusqu’au lac, qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne annuelle de financement estivale qu’il a lancée avec Patrick O’Connor, collègue bénévole et membre du conseil d’administration de CIC. Cette année, la Randonnée jusqu’au lac, qui fête son sixième anniversaire, a permis de réunir plus de 607 000 $ jusqu’à maintenant pour les travaux que consacre CIC à la conservation des milieux humides. Depuis, cet événement a depuis suscité d’autres événements semblables dans tout le Canada. Ils sont devenus si populaires que CIC organise une série d’événements cyclistes pour 2022 nommés Tour pour la conservation.
Théodore Deezar consulte Kevin McFadden pour lui demander des conseils et son avis dans l’organisation du Tour pour la conservation à Montréal. Originaire de Winnipeg, Théodore Deezar a grandi en chassant la sauvagine dans les marais du sud du Manitoba, avec Roger d’Eschambault, vice-président de CIC, qui a piloté l’an dernier le Tour pour la conservation de Montréal. M. d’Eschambault l’a encouragé à faire partie des bénévoles et à participer à cette campagne. Et le voilà conquis.
« Nous avons tenu l’événement durant la fin de semaine qui a précédé la fête du Travail, et nous avons fait des tours sur le circuit de Formule 1, confie Théodore Deezar. Puis, nous nous sommes rassemblés pour saluer et remercier nos bénévoles. Nous avons largement atteint l’objectif de 25 000 $ que nous nous étions fixé pour l’événement et nous espérons connaître une croissance exponentielle. »
À 28 ans, Théodore Deezar s’est donné pour mission d’attirer plus de jeunes gens comme lui afin de promouvoir la conservation, en s’en remettant à sa passion pour la nature et pour les milieux humides, cultivée tôt par des mentors comme Roger d’Eschambault.
« Les jeunes gens sont beaucoup plus conscients que les autres générations des bienfaits environnementaux des milieux humides, qui peuvent séquestrer le carbone et fonctionner comme des « reins » pour assainir notre eau, explique-t-il. La génération Z et les milléniaux veulent s’assurer que nous menons une action durable, pour nous comme pour les générations à venir, en évoluant comme société. Nous voulons un avenir meilleur et entretenir l’espoir. »
Aux yeux de Théodore Deezar, les événements en plein air comme le Tour pour la conservation sont d’excellents moyens de créer des liens.
« La COVID‑19 a obligé les gens à profiter du plein air et à se réunir avec des activités comme le vélo, la course et la natation, qui se prêtent à un mode de vie actif et qui nous permettent de socialiser tout en appuyant des causes importantes. »
En complément aux conseils et à ce qu’il a retenu de son entretien avec Kevin McFadden — par exemple pour aller chercher des commandites auprès de boutiques locales de bicyclettes et pour apporter un soutien moral aux cyclistes participants —, Théodore Deezar entend bien miser sur la technologie et sur ses relations pour faire connaître l’événement et réunir des fonds. Je serai fier d’annoncer notre Tour pour la conservation sur LinkedIn, s’esclaffe-t-il. Les gens veulent aider, sans toutefois toujours avoir le temps de participer. Ils peuvent donc appuyer un cycliste ou une équipe de cyclistes en faisant un don. »
Théodore Deezar sait que le parcours qui l’attend sera parsemé d’embûches. Or, confie-t-il, « tout ce qui mérite d’être fait n’est pas une sinécure ». Voici donc le message qu’il lance cette année à l’occasion du Tour de Montréal pour la conservation :
« L’eau, c’est la vie ».