Découvrez les lauréats du concours d’études de cas des Centres d’excellence des milieux humides 2025

Comprendre les feux irréprimés dans la forêt boréale

La forêt boréale, l’un des plus grands écosystèmes du monde, s’étend sur toute la surface du globe et sert d’habitat à des milliers d’espèces. Les communautés du monde entier qui vivent à l’intérieur ou à proximité de la forêt boréale doivent s’adapter à la menace croissante des incendies de forêt.

Comme de nombreux Canadiens, l’équipe gagnante connaissait bien les effets des incendies de forêt. « Lorsqu’il y avait des feux de forêt au Québec et qu’il y avait beaucoup de fumée ici, explique Owen, toute la semaine, on levait les yeux et il n’y avait pas de soleil, juste du gris ».

Pour son étude de cas, l’équipe s’est vu confier une question clé : pour aider à gérer les incendies de forêt dans la forêt boréale canadienne, choisirez-vous de créer des coupe-feu, de restaurer les milieux humides, ou les deux?

Si les milieux humides et les coupe-feu peuvent tous deux protéger contre les incendies de forêt, ils présentent chacun des avantages et des défis uniques. Les coupe-feu peuvent avoir un impact immédiat sur le paysage et jouer un rôle crucial dans la protection d’infrastructures importantes. Par ailleurs, les milieux humides peuvent avoir un impact positif durable sur la forêt boréale en retenant l’eau sur le sol, en stockant le carbone et en fournissant un habitat pour les plantes et les animaux indigènes.

Se plonger dans la recherche

Au début de ses recherches, le groupe a rapidement commencé à comprendre la complexité de la construction de coupe-feu dans la forêt boréale, depuis les méthodes de construction et les coûts jusqu’aux impacts potentiels sur l’environnement.

« Nous avons étudié les solutions en matière de coupe-feu et je n’avais jamais réalisé combien il y avait de façons différentes de les créer », explique Owen.

Les juges ont été impressionnés par l’exploration par le groupe des méthodes de construction des coupe-feu, depuis les machines lourdes jusqu’aux coupe-feu faits à la main.

« Les chercheurs s’intéressent actuellement aux coupe-feu « verts » qui comportent des plans de plantation spécifiques, et cela m’a fait penser à une option intermédiaire intéressante pour maintenir une certaine biodiversité et du carbone tout en réduisant la gravité et le risque d’incendie », explique le juge Rick Murray.

Après avoir examiné les coûts de construction et les avantages potentiels des coupe-feu, le groupe s’est intéressé aux milieux humides.

Une politique relative aux milieux humides pour renforcer la résilience face aux incendies

L’intérêt du groupe pour la conservation des milieux humides l’a amené à s’interroger sur le rôle que les politiques peuvent jouer dans la protection des forêts boréales.

« Notre solution consistait à créer une politique gouvernementale en faveur de la préservation des milieux humides, car ils constituent un coupe-feu naturel », explique Owen. « Notre idée principale était de préserver les milieux humides en interdisant le développement et les actions nuisibles ».

« Nous voulions nous en tenir à l’essentiel : [la conservation des milieux humides] peut aider. Lançons-nous! » dit Noah. Ils ont expliqué que si les solutions politiques ne sont pas toujours rapides, le fait de connaître les effets positifs des milieux humides (page en anglais seulement) les a rendus confiants dans leur proposition.

« Préserver les écosystèmes de ces milieux humides aide l’environnement simplement en ne détruisant rien », indique Owen.

Succès le jour du concours

À l’approche du jour du concours, l’équipe a présenté son projet à ses camarades de classe et s’est préparée à représenter son école au niveau national. « Faire une présentation devant des personnes qui travaillent dans ce domaine et qui comprennent l’impact de ces décisions était stressant, et j’avais l’impression que la pression était encore plus forte pour que je réussisse », souligne Noah.

Malgré la nervosité des membres de l’équipe, leurs recherches approfondies, combinées à leur grande énergie, ont donné lieu à une présentation enthousiaste.

« J’ai apprécié que le groupe énumère ses facteurs de décision et prenne en compte les points forts et les limites des études de cas », déclare Murray, « ils ont eu beaucoup de plaisir à réaliser ce travail et cela s’est ressenti dans leur présentation ».

« J’adore travailler avec eux », indique Oliver.

« Je pense que notre capacité à apprécier le processus et à nous amuser a été une grande force de notre équipe », ajoute Owen.

CIC est fier de féliciter Noah, Oliver et Owen pour leur recherche réfléchie sur les feux de forêt boréaux. CIC travaille dans l’ensemble de la forêt boréale canadienne pour assurer la conservation des milieux humides et soutenir la résilience aux incendies de forêt.