David Beadle est illustrateur indépendant, photographe, ornithologue et fervent des papillons de nuit. Il a cosigné le Peterson Field Guide to Moths of Northeastern North America (avril 2012). Il s’est confié à CIC sur sa fascination pour les papillons de nuit et l’expérience qu’il a vécue en les observant.
Vous êtes illustrateur, photographe et ornithologue. Qu’est‑ce qui vous a amené à vous fasciner pour les papillons de nuit?
J’ai commencé à m’intéresser aux papillons de nuit quand j’étais directeur adjoint du Sandwich Bay Bird Observatory à Kent au Royaume‑Uni, au début des années 1980. Dans ce pays, la plupart des observatoires ornithologiques posent des pièges à papillons de nuit, ce qu’ils font depuis des dizaines d’années. J’ai été ébahi par la variété et la beauté de ces insectes incroyables. Or, ce n’est qu’après avoir vécu à Toronto pendant quelques années, au milieu des années 1990, que je me suis vraiment épris des papillons de nuit. Tout a commencé le jour où ma belle‑mère Lois m’a donné un exemplaire du Peterson Field Guide de Charles Covell à l’occasion de mon anniversaire de naissance. Grâce à ce guide, je pouvais effectivement identifier les nombreux papillons de nuit que j’apercevais! J’ai bâti mon propre piège à papillons de nuit. Vous connaissez la suite!
Combien d’espèces de papillons de nuit avez‑vous personnellement observées?
En Ontario, j’en ai observé entre 2 150 et 2 200 et je les ai photographiées pour la plupart de leur vivant. Autrement dit, il m’en reste encore 1 100 espèces à observer — et j’en ai jusqu’à la fin de mes jours!
Quels sont les papillons de nuit favoris que vous photographiez?
J’avais l’habitude de préférer les papillons de nuit les plus évidents, puisqu’ils ont souvent des motifs saisissants et qu’ils posent très bien pour le photographe. Toutefois, ces jours‑ci, j’adore les microlépidoptères, surtout les mineuses des feuilles. Même si elles sont absolument minuscules (certaines ont à peine 2 ou 3 millimètres de long), de nombreuses espèces sont parées de motifs et de couleurs exquis et se présentent sous forme d’images qui sont de véritables joyaux quand on les agrandit sur l’écran de l’ordinateur. Elles sont souvent parées de bronzes et de pourpres métalliques avec des reflets or et argent. Elles sont éblouissantes!
Avez‑vous des conseils à donner à ceux et celles qui essaient d’attirer et d’observer les papillons de nuit dans leur cour‑jardin?
Premièrement, si vous vous servez d’un éclairage pour attirer les papillons de nuit, assurez‑vous que vos voisins sont d’accord! Eh oui, vous pouvez planter beaucoup d’espèces de fleurs et d’arbustes indigènes pour créer une oasis « sauvage » dans votre petit coin de la ville. Il faut parfois compter beaucoup de temps pour attirer les papillons de nuit au milieu d’une grande ville comme Toronto, et les plus grandes espèces de papillons de nuit sont très prisées. Mais il faut persévérer, puisque les espèces de microlépidoptères sont abondantes, ce qui compense largement la pénurie des macrolépidoptères. À Toronto, ma cour‑jardin ne fait que 1,4 mètre carré; or, dans les 20 dernières années, j’ai répertorié nettement plus de 800 espèces de papillons de nuit dans cette cour de la grandeur d’un confetti. Enrichir cette liste est très amusant, ce qui ne fait que confirmer que ces créatures sont chez elles dans le cœur du centre‑ville.
Pour en savoir
Pour en savoir plus sur les papillons de nuit, veuillez consulter le Peterson Field Guide to Moths of Northeastern North America.
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