Le projet 148 Mile Marshes permet de lutter contre le changement climatique dans la région de Cariboo en Colombie-Britannique

Le projet 148 Mile Marshes est aménagé dans la partie de la province la plus importante pour la reproduction de la sauvagine, soit la région intramontagneuse canadienne, qui occupe presque 50 % de la superficie de la Colombie-Britannique et qui est l’une des plus écologiquement diversifiées au Canada. Cette région, dont l’élévation est comprise entre 200 mètres et presque 4 000 mètres au-dessus du niveau de la mer, héberge 24 espèces de sauvagine et assure la subsistance d’une population estimée à 1,45 million d’oiseaux nicheurs (soit environ 70 % du total de la province).

Ce projet de CIC réunit 26 milieux humides qui s’étendent sur une superficie de 140 hectares d’habitat et plus de 21 kilomètres de rivage. Il représente l’un des plus grands efforts de CIC pour conserver et protéger ces écosystèmes indispensables dans la région de Cariboo. Les milieux humides sont essentiels à la survie de la sauvagine et de la faune, et à mesure que le changement climatique accentue les sautes d’humeur de la météo, le projet 148 Mile Marshes devient encore plus indispensable en raison de son rôle décisif, puisqu’il alimente en eau les domaines des éleveurs et des agriculteurs.

Agriculteurs et éleveurs appelés à profiter des rehaussements du projet 148 Mile Marshes

Sarah Nathan, directrice des Opérations provinciales pour CIC en Colombie-Britannique, confie que la capacité de nouer des partenariats avec les éleveurs et les agriculteurs constitue un aspect essentiel du programme de conservation de CIC.

« Les producteurs agricoles jouent un rôle important, puisqu’ils sont les grands intendants des paysages dans toute la province. Les milieux humides du projet 148 Mile Ranch répondent à la définition même de la biodiversité, en assurant l’habitat critique de la sauvagine et de nombreux autres représentants de la faune. Dans le même temps, ils sont décisifs pour le succès de cette ferme d’élevage. »

CIC a pour la première fois conclu une entente de conservation avec les propriétaires fonciers d’origine, en 1975. Il fallait de l’eau pour irriguer la ferme d’élevage et lui donner d’autres vocations agricoles. Afin d’assurer le succès de cette ferme d’élevage, il fallait être en mesure d’amener l’eau là où on en avait le plus besoin. CIC a donc installé des ouvrages de régulation avec prises et sorties d’eau dans de nombreux milieux humides, qui n’emmagasinaient l’eau que temporairement, et a creusé des fossés d’adduction pour relier les étangs aux complexes fonctionnels de milieux humides.

À l’heure où les dérèglements climatiques s’accentuent, les forts volumes d’eau de ruissellement du printemps peuvent être dévastateurs pour la communauté agricole, et les ouvrages de régulation de l’eau du projet 148 Mile Ranch doivent respecter les normes provinciales plus rigoureuses. En 1975, une crue tous les 200 ans paraissait très improbable; or, ces crues multiplient leur fréquence depuis les dernières années.

Si CIC est à l’avant-garde dans la reconstruction et la conservation des milieux humides, Sarah Nathan affirme que le succès du projet 148 Mile Marshes est lui aussi tributaire de ses partenaires, avant même les premières pelletées de terre.

« La conservation a besoin de coopération, de volonté et de contributions. Nos partenaires, nos bénévoles et nos employés font de la conservation une réalité. »

Les travaux de rehaussement du projet 148 Mile Ranch ont été financés grâce à la Conservation Habitat Trust Foundation et ont été soutenus en 2021 par l’Healthy Watersheds Initiative. Dans toute la Colombie-Britannique, les projets ont attiré un financement de 27 millions de dollars de StrongerBC, le plan de relance économique de 10 milliards de dollars du gouvernement provincial pendant la COVID-19. Ce gouvernement a noué un partenariat avec la Real Estate Foundation of BC (REFBC) pour administrer le financement et a travaillé de concert avec Watersheds BC pour pouvoir mettre en œuvre ce projet.