Une action décisive permet d’éliminer une plante aquatique envahissante, la plume de perroquet, dans l’est de l’Ontario

Pendant près de dix ans, Karen Lavigne a lutté contre une plante aquatique à croissance rapide qui envahissait son petit étang, année après année.

« Chaque fois que je la ratissais ou que je l’arrachais, elle revenait toujours », explique-t-elle.

Lavigne vit près de Mallorytown, en Ontario, et a installé l’étang en 2010 comme élément décoratif dans sa cour. Avec le temps, elle a réalisé que quelque chose n’allait pas et a fait le choix judicieux de contacter le ministère de l’Environnement, de la Conservation et des Parcs.

« Lorsque j’ai réalisé que cette plante pouvait avoir un effet négatif sur les cours d’eau autour de moi, j’ai contacté le ministère de l’Environnement qui m’a suggéré de contacter Canards Illimités Canada », explique-t-elle.

Kyle Borrowman, spécialiste de la conservation à CIC, a prélevé des échantillons de la plante aquatique dans l’étang pour les faire identifier par un expert du ministère des Ressources naturelles et des Forêts.

« Lorsque les échantillons ont été identifiés de manière positive, nous savions que nous devions arrêter la propagation potentielle de la plante « , explique-t-il. « L’élimination réussie de cette espèce envahissante était probable parce qu’il ne s’agissait pas d’une zone à fort trafic, que la plume de perroquet se trouvait dans un espace isolé et qu’elle ne s’était pas encore propagée à d’autres zones. »

Une action rapide est nécessaire pour arrêter la propagation de la plume de perroquet

La plume de perroquet est rare en Ontario. Cette plante est originaire d’Amérique du Sud, mais elle peut passer l’hiver dans de nombreuses régions de la province. Il était important d’arrêter sa prolifération dans le sud-est de l’Ontario, où se trouvent certains des milieux humides les plus importants de la province.

L’action rapide de CIC a été facilitée par un investissement du Centre des espèces envahissantes.

Borrowman a consulté le personnel de lutte contre les espèces envahissantes de CIC en Colombie-Britannique, où cette plante vivace verte ressemblant à une fougère est un problème plus important, et a déterminé que le petit étang ne pouvait pas être  » nettoyé  » de la plante.

La pièce d’eau de Lavigne a été enlevée, et la plante et ses racines ont été mises en sécurité pour protéger les milieux humides, les ruisseaux et les rivières de la région.

« Karen est un excellent exemple de personne désireuse de faire ce qu’il faut pour protéger nos écosystèmes et nous avons été heureux de travailler avec elle », a déclaré Borrowman.

Faire ce qu’il faut pour protéger les milieux humides et les cours d’eau

« La plume de perroquet constitue une menace très sérieuse pour le bassin des Grands Lacs. Elle peut supplanter de façon agressive les espèces indigènes et nuire aux utilisations récréatives et à la navigation d’une voie navigable. Je félicite Canards Illimités Canada et le Centre des espèces envahissantes pour leurs efforts d’intervention rapide visant à empêcher la propagation de cette plante aquatique envahissante à de nouveaux endroits « , a déclaré l’honorable Jeff Yurek, ministre des Ressources naturelles et des Forêts. « Mon ministère est heureux de soutenir les partenariats avec ces organisations afin de prévenir l’introduction d’espèces envahissantes qui sont nuisibles à notre environnement et à notre économie. »

Lavigne était désolée de perdre l’étang. Sa fille s’est mariée à côté et l’étang était un rappel de ce jour. « Mais je suis tellement heureuse que ce soit la conséquence, plutôt que de voir la plume de perroquet dans nos cours d’eau devenir incontrôlable. »

Que pouvez-vous faire contre les plantes envahissantes comme la plume de perroquet ?

Si vous soupçonnez qu’une plante envahissante pousse dans un aménagement paysager ou une pièce d’eau chez vous ou sur votre lieu de travail, contactez la ligne d’urgence gratuite sur les espèces envahissantes au 1-800-563-7711, ou visitez EDDMapS Ontario pour signaler une observation potentielle.