Questions fréquemment posées sur les pollinisateurs sauvages

Dans quelles régions du Canada trouve-t-on les monarques?

Il existe deux populations de monarques en Amérique du Nord, séparées par les montagnes Rocheuses, et le Canada fait partie de l’aire de répartition septentrionale des deux. La population migratrice de l’Ouest s’étend jusqu’à la Colombie-Britannique. La population migratrice de l’Est s’étend dans le sud de la plupart des autres provinces, l’Ontario ayant la population totale la plus importante et l’île du Prince-Édouard la plus petite.

Les monarques se déplacent-ils plus au nord qu’auparavant?

Oui, les monarques se déplacent de plus en plus vers le nord, ce qui est probablement lié au changement climatique. La science citoyenne a permis de montrer que leur aire de répartition s’étend, mais que la population n’augmente pas. L’asclépiade remonte également plus au nord et les chercheurs pensent que les monarques suivent l’asclépiade. C’est pourquoi le Canada deviendra de plus en plus important pour l’avenir des monarques et de l’asclépiade.

La science citoyenne peut-elle aider les pollinisateurs? Quels sont les détails les plus importants à documenter lors de l’observation des pollinisateurs?

Les données recueillies grâce aux applications de science citoyenne sont utilisées dans la recherche sur les monarques, les abeilles et d’autres pollinisateurs. La quantité de données sur les insectes au Canada est faible, c’est pourquoi la science citoyenne est une source importante pour accroître le nombre de données disponibles.

Lors de l’observation d’une espèce, iNaturalist recommande d’abord de prendre une photo claire et d’enregistrer la date et le lieu. Si vous avez besoin d’aide pour l’identification, ces détails répondent aux exigences minimales de la plateforme pour obtenir une aide à l’identification de la part des membres de sa communauté.

Quel type de plantes puis-je ajouter à ma pelouse et à mon jardin pour attirer et aider les pollinisateurs?

L’asclépiade est une excellente plante pour commencer, car c’est la seule plante sur laquelle les monarques pondent leurs œufs. En plantant des variétés locales d’asclépiades dans votre jardin, vous fournissez une ressource vitale aux monarques menacés d’extinction et vous vous offrez la chance d’observer les monarques passer de l’œuf à la chenille, puis à la chrysalide et émerger en tant que papillons adultes ailés. Les graines et les plantes sont souvent en vente dans les jardineries et chez les fournisseurs de semences au printemps, et vous pouvez récolter les graines de vos propres plantes pour agrandir votre jardin d’asclépiades au fil du temps. D’autres fleurs riches en nectar, adaptées à votre région, conviennent également aux monarques.

Les abeilles indigènes préfèrent les plantes indigènes. Pour les aider, commencez par choisir des plantes locales pour votre cour, votre jardin ou votre balcon, et choisissez une variété de plantes indigènes qui fleurissent à différentes périodes. Pensez aussi à autre chose qu’à votre jardin de fleurs ; les arbres et arbustes à fleurs sont également d’importantes sources de pollen.

Les plantes de jardin non indigènes peuvent également constituer une bonne source de pollen et de nectar. Veillez simplement à éviter les plantes envahissantes telles que la salicaire pourpre, qui peuvent se propager à partir de votre jardin et envahir les écosystèmes sauvages.

Existe-t-il un moyen de lutter contre les moustiques dans mon jardin sans nuire aux pollinisateurs?

La meilleure façon de lutter contre les moustiques sans nuire aux pollinisateurs est d’empêcher les moustiques de s’installer dans votre jardin en éliminant les eaux stagnantes. Envisagez également d’utiliser des moyens de dissuasion personnels, tels que des répulsifs, plutôt que de traiter une zone. Selon la National Wildlife Federation, « les répulsifs antimoustiques résidentiels les plus répandus sont également très toxiques pour les pollinisateurs indigènes tels que les abeilles et les papillons ».

Quand les papillons migrent-ils?

Les recherches sur la migration automnale des monarques de l’Est montrent qu’ils quittent le Canada pour le Mexique à partir de la mi-août. Au début du printemps, ils entament une migration de retour multigénérationnelle vers le Canada.

Quelle est la chose la plus importante que je puisse faire pour aider les pollinisateurs?

Il existe quelques moyens simples d’aider les pollinisateurs :

1. Plantez des plantes indigènes dans votre jardin, votre cour ou sur votre balcon. Les pollinisateurs n’ont pas besoin d’une grande surface d’habitat pour connaître du succès.
2. Contribuez à la recherche grâce à la science citoyenne. Enregistrez vos observations sur les pollinisateurs sur des plateformes telles que iNaturalist , Mission Monarch, eButterfly et Bumblebee Watch.
3. Soutenez les groupes qui assurent la conservation des habitats importants tels que les milieux humides et les prairies à l’échelle du Canada et de l’Amérique du Nord. Faites un don, devenez bénévole ou défendez votre cause pour aider à changer les politiques qui nuisent aux pollinisateurs et à la biodiversité.

L’apiculture a-t-elle un impact négatif sur les populations d’abeilles sauvages?

L’apiculture et les abeilles sauvages peuvent coexister, mais à des densités élevées, les abeilles mellifères peuvent avoir des effets négatifs sur les abeilles sauvages. Tout d’abord, les abeilles mellifères sont étroitement liées aux bourdons et peuvent donc leur transmettre des maladies et des parasites. Deuxièmement, les abeilles mellifères peuvent concurrencer les abeilles indigènes pour les ressources dans les zones où la quantité de fourrage est faible. Les abeilles mellifères ont besoin de beaucoup de nectar et de pollen et peuvent être agressives, repoussant parfois les abeilles indigènes de leurs plantes.

CLes applications de science citoyenne proposent souvent des suggestions d’identification, c’est pourquoi vous pouvez commencer par faire part de vos observations. Si possible, essayez d’obtenir une ou plusieurs photos de haute qualité montrant le visage, le corps entier et les ailes, afin de fournir le plus de renseignements possible à ceux qui vous aideront.

Les guides de terrain tels que les suivants sont également des ressources utiles et très détaillées :

• The Bees in your Backyard par Joseph S. Wilson and Olivia Messinger Carril
• Peterson Field Guide To Moths Of Northeastern North America par David Beadle
• Kaufman Field Guide To Butterflies Of North America par Kenn Kaufman

Que peuvent faire les municipalités pour soutenir les populations de pollinisateurs?

Les municipalités gèrent de vastes étendues de terres, y compris des parcs et des bords de route. Ces zones offrent la possibilité d’accroître l’habitat des pollinisateurs en plantant des plantes à fleurs indigènes. Les municipalités peuvent également revoir des règlements obsolètes pour permettre aux propriétaires d’aménager des habitats naturels dans leur cour.

La culture du colza aide-t-elle ou nuit-elle aux abeilles?

Le colza fournit un pollen de haute qualité, mais ne fleurit que pendant une période relativement courte. Les abeilles ont besoin d’accéder aux fleurs tout au long de la saison de croissance, de sorte que les paysages peu diversifiés ont une capacité réduite à soutenir les abeilles et la biodiversité dans son ensemble. En revanche, lorsque les terres cultivées font partie d’un paysage plus complexe comprenant des éléments tels que des milieux humides, des forêts et des broussailles, les abeilles indigènes peuvent accéder à une plus grande quantité de ce dont elles ont besoin tout au long de la saison et dans leur zone de vol, ce qui contribue à la pollinisation des cultures.

Les terres cultivées, à l’exception des champs de maïs et de soja, abritent 38 % de l’asclépiade commune au Canada. Ces zones fournissent donc des ressources vitales aux monarques, qui ne pondent leurs œufs que sur l’asclépiade.