Le Bénévole de l’année CIC pour le Québec
La valeur n’attend point le nombre de… canards.

Les enfants de Serge Mathieu adorent ce jeu.
« Quand mes enfants étaient plus jeunes, ils invitaient des amis à la maison, et en moins de cinq minutes, les invités devaient nous dire combien ils pouvaient compter de canards », lance-t-il d’un ton amusé.
Un coup d’œil sur sa maison permet de comprendre le jeu. « Il y a des canards partout : sur les reproductions de CIC, les verres à vin, notre panneau de bienvenue, un ensemble de couteaux… » Il y en a même sur une paire de sous-vêtements CIC que lui ont donnée, en guise de plaisanterie, pour souligner la fin de l’année, des étudiants inscrits à son cours de biologie sur la faune à l’École forestière de La Tuque.
C’est à tous ces canards qu’il y a chez lui, dans son tiroir de sous-vêtements, et partout ailleurs dans la nature qu’il a consacré 25 ans de sa vie en travaillant au service de CIC. « Même quand je fais du bénévolat pour d’autres groupes, je suis bien connu en ville [à La Tuque] comme le “gars de CIC” », s’exclame Serge.
Au début de l’année, CIC lui a rendu hommage à titre de Bénévole de l’année pour le Québec. Cet hommage en fait, avec neuf autres concurrents, un aspirant au titre de Bénévole national de l’année.
« La passion est le seul mot qui le décrive, lance Alexandre Arcand-Langlois, gestionnaires des événements et des relations avec les bénévoles de CIC pour le Québec. Serge est une force de la nature. Il est un digne ambassadeur de CIC au Québec. »
Il a su consacrer cette passion en aidant à organiser le Congrès des bénévoles de CIC au Québec, en participant au lancement de trois autres comités de bénévoles, en veillant à construire et entretenir des nichoirs, en prêtant main-forte (avec les autres membres de sa famille) aux campagnes de financement d’autres comités… La liste est longue.
« Généralement, j’explique aux autres que mon vrai travail est de faire du bénévolat et que mon travail à temps partiel est celui qui me permet de toucher un salaire pour payer la maison, la voiture et tout le reste », dit-il.
Serge est très touché d’avoir mérité le titre de Bénévole de l’année CIC pour le Québec. Mais il tient à préciser que dans la conservation, on ne peut pas faire cavalier seul.
« Nous devons, aujourd’hui plus que jamais, protéger la sauvagine, la faune et les milieux humides. J’aurai beau être candidat au titre de bénévole de l’année, je ne peux rien faire tout seul. Il faut mobiliser tout le monde partout au Canada, et même aux États-Unis. Seul, on ne peut rien. Tous ensemble, nous pouvons faire œuvre utile. »
Si ce bénévole passionné est absolument convaincu qu’il faut à tout prix conserver les milieux humides, il est loin d’être certain du nombre de canards qu’il y a chez lui. « Pour dire la vérité, je n’en ai aucune idée », s’esclaffe-t-il. Pour Serge, tout ce qui compte, c’est de s’assurer qu’il y a assez de canards (et de milieux humides) dans la nature.