Parfois, quelqu’un peut laisser une profonde empreinte sur votre vie et votre travail. Pour une poignée d’employés de Canards Illimités, c’est une petite francophone de Montréal, toute modeste mais férocement indépendante, qui a passé son enfance à camper et à faire des randonnées avec sa mère.
Parmi le personnel des dons planifiés, de la conservation et de l’administration, on ne la connaissait que par son prénom. Les employés l’ont appuyée dans son généreux parcours auprès de CIC. Ils ont respecté scrupuleusement sa demande de garder l’anonymat.
CIC a trouvé en elle une fidèle alliée de la conservation. Nous avons été plus qu’une grande cause de bienfaisance pour elle. Nous sommes devenus la famille qu’elle n’a jamais eue.
Jamie Fortune a été l’un des premiers employés de CIC à faire sa connaissance. Cet ancien (aujourd’hui retraité) chef de la collecte des fonds a travaillé au bureau de CIC à Ottawa, là où Louise habitait.
« Louise a commencé en 2001 à verser à CIC des dons de 35 $, dans la foulée d’une campagne de publicité directe que nous avions lancée, nous apprend Jamie Fortune. Elle lisait tout ce que nous lui adressions et adorait le Conservationniste, surtout les illustrations et les reportages sur les animaux. »
Jamie Fortune nous apprend que Louise a ensuite commencé, en décembre chaque année, à venir visiter le bureau de CIC en autobus pour faire un don. « Elle laissait une enveloppe en disant “c’est pour les canards”. »
C’est lorsque Jamie Fortune l’a invitée à un événement au milieu humide de Marlborough Woods de CIC en 2006 que Louise a noué avec CIC une relation approfondie. Nous l’avons amenée voir un héron s’envoler, des canards et d’autres représentants de la sauvagine, se souvient Jamie Fortune. Ce qu’elle adorait vraiment. »
“She selected DUC because she thought we did more for wildlife and habitat,. She loved animals, and she felt that they needed permanent spaces of their own.”
Les chèques de Louise ont commencé à se faire plus importants. Il y a cinq ans, elle a appris à Jamie Fortune qu’elle travaillait à sa succession. Louise ne s’est jamais mariée et n’a jamais eu d’enfant. Elle s’était dont mise attentivement à la recherche des nombreux organismes de bienfaisance qu’elle pourrait aider.
« Si elle a choisi CIC, c’est parce qu’elle croyait que nous en faisons plus pour la faune et l’habitat, confie Jamie Fortune. Elle adorait les animaux et était persuadée qu’il leur fallait un habitat permanent bien à eux. »
Dans le même temps, elle recherchait une option qui lui permettrait d’éviter des frais d’homologation en Ontario et de faire fructifier tout de suite son patrimoine financier.
Elle a trouvé la solution en faisant un don de son vivant à CIC, dans le cadre d’un projet appelé la « baie des Atocas ».
Au début de l’an 2000, CIC et ses partenaires ont acheté, à l’est d’Ottawa, un lot de terrain de 780 hectares appelé la « baie des Atocas ». Il s’agissait d’une occasion exceptionnelle de protéger, de sécuriser et de restaurer un territoire important dans la région avant qu’il soit englouti par la promotion immobilière.
Grâce à d’importants efforts de restauration des milieux humides, CIC a pu redonner vie à plus de 200 bassins dans ce milieu humide, qui accueille aujourd’hui 13 espèces de sauvagine, des espèces rares comme le hibou des marais et la plus grande densité de goglus des prés en Ontario et au Québec.
« Quand Louise m’a demandé à quoi servirait son argent et que je lui ai parlé de la baie des Atocas, son regard s’est tout de suite éclairé, explique Jamie Fortune. Dans le cadre d’un moyen de donation pour un legs de son vivant, le personnel responsable des dons planifiés de CIC lui a présenté des titres cotés en Bourse qui étaient complètement exemptés de l’impôt sur les gains en capital.
« Louise a été impressionnée par l’impact de notre travail et par le sérieux dont nous faisons preuve, nous apprend Janice O’Dette, directrice des dons planifiés de CIC pour la région de l’Est. Cette dernière a continué de cultiver la relation entre CIC et Louise après le départ à la retraite de Jamie Fortune.
« Elle se voyait vraiment comme un rouage qui nous permettait d’avancer. »
Même si elle a refusé qu’on lui rende publiquement hommage de son vivant, elle était d’accord pour que CIC le fasse plus tard pour elle et sa mère sur les lieux du « Projet de conservation Claire-Louise de la baie des Atocas ». Janice O’Dette a vu Louise pour la dernière fois chez elle quelques jours avant sa disparition, à 84 ans. CIC avait trouvé le moyen de la remercier.
« Je lui ai remis un exemplaire du dernier livre de Robert Bateman et une carte personnelle de l’artiste avec un petit croquis original représentant une tête de canard dans la note, explique Janice O’Dette. Ça l’a émue. Elle nous a encouragés à continuer de faire ce que nous faisions. »
Louise a remis à Janice O’Dette un gros chèque et des certificats d’actions pour le transfert de ses titres cotés. Ces dons, en tenant compte des 900 000 $ qu’elle avait donnés de son vivant à CIC dans les deux années précédentes, portaient à 1,8 million de dollars le total du don de Louise.
Or, Louise n’était pas au bout de sa générosité. Car après ses funérailles l’automne dernier, son liquidateur a appris à Janice O’Dette qu’elle avait aussi légué à CIC la totalité du reliquat des biens personnels de sa succession.
« C’était Louise tout craché : elle avait laissé un autre don tout aussi inattendu que substantiel à son oeuvre de bienfaisance préférée, s’exclame Janice O’Dette. Elle avait un grand sens de l’humour et elle nous a tous inspirés par sa générosité et son altruisme. J’ai très hâte de voir le travail prodigieux que nous accomplirons pour souligner et saluer son don exceptionnel. »
Louise tenait à emporter, dans son cercueil, la note de Robert Bateman.
« Ce qui importait à ses yeux, c’était toujours l’habitat et la faune, lance Jamie Fortune. J’ai été heureux de savoir qu’elle était en paix et reconnaissant qu’elle ait pu appuyer les travaux de conservation de CIC. Pour un organisme de bienfaisance, il s’agit sans doute du meilleur objectif : donner à quelqu’un les moyens de réaliser ses voeux. »
Qu’est-ce qu’une donation de son vivant?
Louise a décidé de contribuer à l’oeuvre de conservation de CIC en faisant une donation de son vivant. Il s’agit d’un don planifié versé à un organisme de bienfaisance du vivant du donateur. Ainsi, le donateur et sa famille peuvent constater l’importance de leur don et nouer des liens avec l’organisme qu’ils ont décidé d’appuyer. La donation faite de son vivant n’est pas comprise dans la succession du donateur et n’est donc pas assujettie à l’impôt sur la succession. Dans le cas de Louise, le don qu’elle a versé en titres cotés a aussi été exempté des gains en capital.
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