
Pompier de profession, enseignant, étudiant, citoyen engagé, Sacha Haineault a un carnet de bal bien garni. Pourtant, quand il s’agit de s’investir pour Canards Illimités Canada (CIC), il ne compte pas ses heures. Sa passion pour la chasse à la sauvagine et sa conscience environnementale l’ont poussé à se lancer dans une aventure ambitieuse en 2016 : celle de faire renaître le comité de sa région, dans le secteur de Chateauguay, au Québec.
Repartir à zéro, donc. Ou presque. « J’ai mis la main sur des listes de personnes qui avaient participé aux activités dans les années 1990. Je les ai rappelés une par une. J’ai même convaincu des bénévoles de l’ancienne garde. Ils ont accepté de me transmettre leur expérience et ils ont cru en moi. »
Et ils ont vu juste. M. André Gendron, bénévole, est bien placé pour en témoigner. Cet octogénaire s’investit aux côtés de M. Haineault depuis maintenant cinq ans. « L’une des grandes forces de Sacha, c’est de savoir écouter les autres, de solliciter leur point de vue. C’est aussi un travailleur infatigable. »
Infatigable et décidé. « Avec Sacha, il faut que ça fonctionne! », dit-il. Et ça fonctionne! La première année, 125 personnes ont pris part au souper annuel. La deuxième année, M. Haineault et son équipe ont fait salle comble et accueilli environ 80 participants à une activité de tir au pigeon d’argile. Des exploits qu’ils ont répétés l’année suivante, en plus d’amasser près de 40 000 $ et d’avoir vendu tous les articles disponibles au catalogue, décrochant au passage une reconnaissance prestigieuse : celle du comité Grand Chelem du président.
Le secret de M. Haineault? Une passion contagieuse et un leadership rassembleur. « Nous avons réuni des gens de 8 à 84 ans, souligne-t-il. Des amateurs de chasse, des kayakistes, des personnes qui se préoccupent de l’environnement, des députés. Tous sont concernés par la cause de CIC. »
Et l’avenir? Comme chasseur, il a vu la planète changer rapidement ces dernières années. « Est-il possible que nos enfants et nos petits-enfants ne puissent pas voir le monde comme nous le connaissons aujourd’hui? Qu’ils ne puissent pas faire du kayak en eau claire, par exemple? » C’est pourquoi il travaille à faire renaître la course de canards qui a été pour lui la bougie d’allumage quand il était enfant. Pour faire jaillir la même étincelle chez les jeunes.
« Je m’implique pour que les prochaines générations profitent aussi de ce que la nature nous offre généreusement. Tout ce que la nature a pu m’apporter dans ma vie, c’est en partie grâce à des organisations comme CIC que j’ai pu en profiter. »