Marais de Mayook : une victoire pour la faune et l’eau

Construire un avenir résilient 

L’effort de restauration a été motivé par la nécessité de remplacer une infrastructure vieillissante, un système de régularisation des eaux installé en 1976, qui avait atteint la fin de sa durée de vie. À sa place, une chute de pierres moderne en béton avec des systèmes de régularisation des eaux modifiables a été installée. La zone a été nivelée pour améliorer le drainage et un tapis de coco en fibres naturelles a été posé pour stabiliser le sol, qui a été ensemencé avec des plantes indigènes et d’autres espèces de plantes fourragères pour soutenir la faune locale et le bétail local en pâturage. 

Un refuge pour la biodiversité 

Pendant que le bétail se promène, il voit de nombreux voisins. Le marais de Mayook abrite un nombre impressionnant d’animaux sauvages, dont de nombreuses espèces dont la conservation est préoccupante. Parmi elles : 

• Tortues peintes de l’ouest La population de cette espèce dans la région Intermountain – Rocky Mountain est considérée comme une espèce préoccupante en vertu de plusieurs règlements. Le marais de Mayook est un habitat si remarquable pour les tortues que Sarah Bennett, étudiante à la maîtrise à l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique a terminé sa thèse sur la sélection des sites de nidification des tortues peintes dans le marais. Sarah a piégé plus de 100 tortues au cours de son étude. 

• Grenouilles maculées de Columbia Ces amphibiens font partie intégrante du tissu écologique du milieu humide. Le marais de Mayook est un habitat si remarquable pour les amphibiens que Megan Winand, étudiante à la maîtrise à l’Université de la Colombie-Britannique a terminé sa thèse sur l’efficacité du déplacement des amphibiens dans les marais à des fins d’atténuation des impacts sur leur population. 

• Espèces d’oiseaux menacées, notamment le pic de Lewis, l’hirondelle de rivage, l’engoulevent d’Amérique et le grand héron. 

• Mammifères et autres animaux sauvages, tels que l’orignal, le cerf de Virginie et diverses espèces de chauves-souris. 

Une planification et une collaboration minutieuses 

Si la construction proprement dite n’a duré qu’un mois, le projet a nécessité des années de préparation. Les réglementations strictes de la Colombie-Britannique en matière d’environnement et d’archéologie ont permis de prendre en compte la faune, les artefacts culturels et l’infrastructure. CIC a travaillé en étroite collaboration avec des archéologues professionnels pour s’assurer que tous les artefacts découverts étaient identifiés et gérés avec respect, conformément à la loi sur la conservation du patrimoine (Heritage Conservation Act) (page en anglais seulement) et aux consultants représentant les communautés locales des Premières nations. 

Afin de préserver la biodiversité du marais, de nombreuses précautions ont été prises avant le début des travaux. Les consultants en environnement de DWB et le personnel de CIC ont évalué le site, installé des barrières pour empêcher les poissons de pénétrer dans la zone de travail et relocalisé avec soin les tortues, les amphibiens et d’autres animaux sauvages. « Les tortues semblaient très intéressées par le projet », se souvient Kasey. « Toutes ces petites têtes triangulaires apparaissaient! C’était agréable à voir, mais aussi inquiétant, car nous voulions qu’elles restent en arrière! 

Kim Morton, directeur des opérations et biologiste principal chez DWB consulting, partage cet avis : « Le marais de Mayook offre une diversité d’habitats importants pour toute une série d’espèces, des tortues aux oiseaux chanteurs migrateurs et à la sauvagine, en passant par les orignaux et les cerfs. Les travaux de restauration de l’habitat menés par CIC et ses partenaires jouent un rôle essentiel pour que les générations futures puissent profiter de la même faune et de la même flore que celle dont nous jouissons aujourd’hui. » 

Financement et gestion future 

Le projet a été financé par l’U.S. Fish and Wildlife Service dans le cadre du North American Wetlands Conservation Act, Coors Seltzer, Habitat Conservation Trust Foundation, le BC Ministry of Water, Land and Resource Stewardship, ainsi que par de petites subventions des États de Washington et de l’Oregon. Le financement a couvert la planification, l’obtention des permis, les évaluations archéologiques et environnementales, la construction et la surveillance continue. 

« Ce milieu humide est un excellent exemple de point névralgique : une attraction majeure pour la faune dans un milieu relativement sec », explique Sarah Nathan, gestionnaire des opérations provinciales et responsable du projet de reconstruction. Il est bon de savoir qu’elle restera dans le paysage à l’avenir pour les espèces qui en dépendent. » 

CIC continuera à surveiller le site chaque année, afin de s’assurer de la bonne santé du milieu humide et de la fonctionnalité des nouvelles structures. Grâce à ces efforts, le marais de Mayook restera un sanctuaire pour la faune et la flore, offrant un habitat riche et prospère pour les générations à venir.