Naître dans la forêt boréale
Cinq milliards d'oiseaux vivent dans la forêt boréale

Le printemps venu, les habitants du Grand Nord guettent le ciel avec impatience.
Tous attendent le premier canard. Après un long hiver, la forêt boréale sort de sa torpeur. Les habitants de la région ont hâte de voir le premier canard à l’horizon, en sachant que des millions d’autres suivront.

La forêt boréale constitue un vaste réseau de milieux humides et de cours d’eau. À l’été chaque année, dans le Grand Nord canadien, elle foisonne de vie, en accueillant environ 40 % de canards du continent.

Plus de la moitié des petits garrots, garrots à œil d’or, macreuses, fuligules à collier, grands harles, sarcelles d’hiver, petits fuligules et canards d’Amérique nichent dans la région. Chaque année, la forêt boréale est témoin de trois à cinq milliards d’oiseaux.

C’est dans la forêt boréale que la sauvagine prend des forces. Ses eaux vivifiantes lui assurent gîte et couvert pour préparer les petits au long parcours qui les attend.

La science prouve que la forêt boréale est essentielle pour la sauvagine de l’Amérique du Nord. Il s’agit de l’une des deux régions prioritaires de CIC pour la conservation (l’autre étant la région des fondrières des Prairies). Notre objectif consiste à veiller à conserver une superficie suffisante de l’habitat boréal pour accueillir au moins 11 millions de canards.

Lorsque la migration de l’automne bat son plein, les habitants du Grand Nord scrutent le ciel pour saluer le départ des canards. La jeune progéniture de l’année entreprend son premier grand parcours vers le sud. Elle reviendra le printemps prochain dans la forêt boréale, où elle donnera à son tour naissance à la prochaine génération.