Dernière heure : La découverte du plus vieux canard au monde met en lumière les prodiges de la conservation

C’est ainsi que CIC a pris son envol. Des chasseurs inquiets sont intervenus pour reconstituer les populations d’oiseaux en mobilisant des fonds et en réalisant des projets de conservation de l’habitat dans les prairies asséchées pour que les canards comme moi puissent prospérer et pour que les agriculteurs et les éleveurs puissent avoir de l’eau pour leurs récoltes et pour leur bétail.  

En fait, je suis né non loin du premier projet de CIC, dans le marais Big Grass, proche de Gladstone, au Manitoba. Je me rappelle m’être précipité sur ce milieu humide tout de suite après ma naissance, aussi vite que mes pattes palmées pouvaient me le permettre. Les bénévoles de CIC ont dû donner un coup de main à certains de mes jeunes copains :

Je reviens dans ce marais quand je le peux, au printemps et en automne. Jusqu’à maintenant, c’est toujours un point de ravitaillement rempli d’eau et accueillant pour les canards pendant la période de migration. C’est un lieu où nous pouvons déployer nos ailes. 

Plus tard dans la même année, Ed Russenholt, le premier directeur des relations publiques de CIC et illustrateur de talent, a créé le personnage de bande dessinée « Jake the Drake » (en s’inspirant un peu de moi, bien sûr) pour certaines affiches de promotion afin de répandre la bonne nouvelle à propos des premiers travaux de conservation des milieux humides de CIC. 

J’étais devenu une tête d’affiche populaire. Ed a ensuite dessiné des cartes pour les fêtes comme celleci, vers 1941. J’étais la vedette avec ma collègue femelle « Mary Mallard » et d’autres personnages qui étaient des caricatures de canards. 

Puis, on a commencé à ébruiter la nouvelle sur moi et sur la nouvelle organisation CIC. Comme on dit si bien, le reste appartient à l’histoire. 

Années 1940 : CIC met tout en œuvre pour réaliser des projets et baguer des canards.

Années 1950 : La fin de la sécheresse et les inondations majeures étalent au grand jour le conflit entre les intérêts agricoles et la mission de CIC. Une solide relation professionnelle voit le jour avec la communauté agricole et se poursuit aujourd’hui.

Années 1960 : Les projets d’aménagement de milieux humides se perfectionnent. CIC préfère désormais laisser les niveaux d’eau fluctuer plus naturellement. Les grands projets d’ingénierie permettent de réaménager l’habitat de la sauvagine.

Années 1970 : L’enthousiasme pour l’accroissement du financement au Canada donne lieu au premier événement de CIC en 1974. Les événements-bénéfice sont toujours des soupers animés qui célèbrent la vie en plein air et le travail de CIC.

Années 1980 : Puisque les populations de sauvagine baissent toujours, on sent qu’il est nécessaire de nouer de toute urgence une coopération internationale. En 1986, le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine est approuvé : il est considéré comme l’une des initiatives de conservation les plus fructueuses dans le monde.

Années 1990 : L’Institut de recherche sur les terres humides et la sauvagine (IRTHS) voit le jour en 1991. En menant des programmes de recherche et d’évaluation dans le cadre de la mission de CIC, l’IRTHS permet de mettre en œuvre les programmes de conservation aux bons endroits.

Années 2000 : Le Plan international de conservation, qui voit le jour en 2001, réunit les forces de Ducks Unlimited, Inc. (États-Unis) et de Ducks Unlimited de México. Ce plan classe les régions d’après leur importance pour la reproduction, la migration et l’hivernation de la sauvagine.

Années 2010 : Près de 70 % des milieux humides ont disparu dans les zones habitées du pays. On lance donc la campagne Sauvons nos milieux humides pour protéger et restaurer ces écosystèmes. Cette campagne, qui a duré sept ans, a permis de conserver 263 473 hectares et de réunir plus de 559 millions de dollars. Il s’agit de l’un des plus grands exploits la conservation dans les annales.

Aujourd’hui : CIC mène un mouvement grandissant qui réunit des conservationnistes canadiens passionnés. En plus d’assurer l’habitat des canards comme Jake et d’autres représentants de la faune, la conservation des milieux humides permet d’endiguer les inondations, d’améliorer la qualité de l’eau et d’emmagasiner le carbone. Puisque nous devons affronter plus de sécheresses et de chocs météorologiques, les travaux que nous menons pour la conservation des milieux humides sont aussi importants aujourd’hui qu’ils l’étaient dès le premier jour. 

Pour regarder et télécharger le calendrier de l’histoire de CIC. 

Regardez-nous à l’œuvre durant les premiers jours : visitez le projet des archives cinématographiques de CIC pour visionner des films récemment numérisés, qui font revivre notre histoire!

Ce vieux canard a été témoin de bien des exploits dans les 84 dernières années. Mais ce n’est pas fini. Nous avons encore bien des défis à relever. Heureusement, nous sommes entre de bonnes mains, puisque CIC mène notre volée de canards comme chef de la conservation des milieux humides du Canada. J’ai très hâte à la grande fête que nous tiendrons le 1er avril 2023 quand nous aurons tous les deux 85 ans!  

Poisson d’avril! 

De tout cœur avec vous pour la conservation, 

Jake the Drake 

(En passant, au cas où vous vous poseriez la question, le plus vieux canard connu récolté par un chasseur était un fuligule à dos blanc, qui avait atteint l’âge vénérable de 29 ans.)