Relevé des populations reproductrices et des habitats de la sauvagine de 2025 : perspectives pour la migration automnale

Populations stables, défis permanents

Les résultats de cette année montrent une stabilité face à l’adversité. Les canards colverts restent stables à environ 6,6 millions, mais sont inférieurs de 17 % à la moyenne à long terme. Le nombre de canards pilets a augmenté de 13 % par rapport à 2024, mais reste inférieur de 41 % à sa moyenne à long terme.

Les canards plongeurs comme les fuligules à dos blanc dépassent les 690 000 individus, soit une augmentation de 22 % par rapport à l’année dernière et de 17 % par rapport à la moyenne à long terme pour 2024. Les fuligules à tête rouge sont également en plein essor, avec 918 000 individus, soit une augmentation de 17 % par rapport à l’année dernière et de 25 % par rapport à la moyenne à long terme pour 2024, ce qui souligne la manière dont les différentes espèces réagissent aux différentes conditions des milieux humides.

« Les cycles de sécheresse font partie de l’écologie des Prairies, mais les canards d’aujourd’hui sont soumis à une pression supplémentaire due à la perte de milieux humides et de prairies », explique M. Dyson. « Le rapport 2025 est clair : là où les habitats subsistent, les canards réagissent. La conservation permet vraiment de changer les choses. »

Pleins feux sur les espèces

Les populations de canards pilets restent une préoccupation en matière de conservation, leur nombre étant actuellement inférieur de 41 % à la moyenne à long terme. Des décennies de recherche menées par le personnel de l’Institut de recherche sur les zones humides et la sauvagine de CIC, en collaboration avec ses partenaires, ont permis d’établir la baisse du succès reproductif comme le principal facteur de ce déclin. Il convient de noter que l’interaction entre les étangs et l’utilisation des terres agricoles a la plus forte influence sur les résultats reproductifs. Les étangs ont une plus grande influence sur la reproduction dans les zones où l’utilisation des terres agricoles est plus importante.

Ces résultats confirment que la préservation des milieux humides et des habitats qui leur sont rattachés favorise les populations de canards pilets. CIC a mis en œuvre d’autres programmes de conservation ciblés, notamment la promotion du blé d’hiver, un programme conçu pour aider les canards pilets en leur fournissant un abri sûr pour nicher. Contrairement au blé semé au printemps, qui est courant dans les Prairies, le blé d’hiver offre un abri sûr pour nicher, car il est semé à l’automne. L’initiative de CIC se traduit par un taux de réussite de nidification plus élevé et une reproduction accrue, car les nids ne sont pas exposés aux machines semeuses.

Il est essentiel de poursuivre les recherches afin de mieux comprendre comment les pratiques agricoles modernes, notamment les cultures annuelles et l’utilisation de produits chimiques, affectent la qualité de l’eau des milieux humides et interagissent avec les changements dans les régimes de précipitations qui ont une incidence sur la disponibilité des étangs et la productivité des canards pilets.

Faits saillants régionaux

• Zone tampon boréale : les conditions de sécheresse dans les Prairies ont poussé les canards plus au nord ces dernières années, mais 2025 a été marquée par des conditions variables et une sécheresse liée aux incendies de forêt. Les partenariats boréaux de CIC contribuent à préserver l’intégrité de ces vastes zones de reproduction.
• Est du Canada et Grands Lacs : les conditions de l’habitat, bonnes à excellentes, se traduisent par une forte production pour la voie migratoire de l’Atlantique, les canards noirs et les fuligules à collier se maintenant à des niveaux proches ou supérieurs aux moyennes à long terme.
• Colombie-Britannique : le nombre total de canards reste stable à 0,4 million, soit 16 % au-dessus de la moyenne à long terme, malgré une légère baisse en glissement annuel.

Comment le Relevé des populations reproductrices et des habitats de la sauvagine est-il effectué?

Chaque printemps, de la mi-mai à la fin mai, des équipes de l’USFWS, du SCF et d’organismes étatiques et provinciaux prennent leur envol et descendent sur le terrain pour évaluer les habitats de reproduction et le nombre d’oiseaux aquatiques sur plus de 3,6 millions de kilomètres carrés au Canada et dans le nord des États-Unis.

À l’aide d’avions, d’hélicoptères et d’équipes au sol qualifiées, le Relevé permet d’obtenir un aperçu complet des populations de sauvagine. Les biologistes de CIC contribuent aux comptages au sol, qui sont essentiels pour vérifier et affiner les observations aériennes afin de garantir la précision des données recueillies.

La conservation fonctionne

L’essor contrasté des différentes espèces est porteur d’espoir. Alors que le nombre de canards colverts et de canards pilets reste en dessous de la moyenne, le nombre de fuligules à dos blanc et de fuligules à tête rouge augmente, ce qui indique que ces dernières espèces prospèrent dans les marais plus profonds que CIC et ses partenaires se sont efforcés de préserver.

Ces résultats montrent que la conservation porte ses fruits : lorsque l’habitat approprié est intact, les populations de canards réagissent rapidement.

Le Relevé de cette année nous rappelle que les milieux humides du Canada sont essentiels à la santé de la sauvagine nord-américaine et à la résilience de nos paysages.

Soutenir la conservation des milieux humides aujourd’hui, c’est garantir que lorsque l’eau reviendra, les canards nicheurs disposeront des habitats dont ils ont besoin pour rebondir.

Pour en savoir plus

Lisez le Rapport complet sur l’état des populations de sauvagine en 2025 et découvrez le travail de conservation fondé sur la science (en anglais seulement) de Canards Illimités Canada, qui contribue à préserver les milieux humides et la sauvagine pour les générations futures.

Lisez le rapport complet : Rapport sur l’état des populations de sauvagine en 2025 (en anglais seulement).